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Premier
août
1291 !
Ils
sont
là,
une
trentaine
ou
peut-être
davantage,
rassemblés
sur
la
plaine
du
Rütli,
Prés
d’un
lac
magnifique
dominé
par
de
très
hautes
cimes
qui
se
perdent
dans
le
brouillard.
Ce
sont
de
rudes
et
fiers
montagnards
venus
D’Uri,
de
Schwyz
et
d’Unterwald,
descendus
de
leur
villages
en
nid
d’aigle
et
de
leur
fermes
perdues
dans
des
pâturages
presque
inaccessibles. Barbes
de
prophètes,
visage
burinés,
charpentes
solides. !
Ces
hommes
sont
rompus
à
la
marche,
à
l’effort,
au
travail
de
la
terre
sur
les
pentes
les
plus
raides,
à
la
lutte
permanente
pour
la
vie
dans
un
milieu
austère,
sauvage
et
d’une
insolite
beauté.
Ils
ne
craignent
ni
le
froid,
ni
la
neige,
ni
la
pluie
ni
les
tempêtes
qui
ébranlent
les
sommets,
détruisent
les
forêts,
foudroient
leur
troupeaux,
anéantissent
leur
cultures.
Pourtant,
ils
sont
las
de
subir,
quotidiennement,
le
joug
que
font
peser
sur
eux
les
princes
des
Habsbourg
qui
règnent
sur
une
Partie
de
l’Europe.
Les
baillis,
leur
redoutables
représentants,
parcourent
la
région,
perçoivent
des
tributs
et
s’efforcent
de
supprimer
des
coutumes
ancestrales,
voulant
imposer
un
ordre
nouveau
qui
n’est
rien
d’autre
qu’une
forme
intolérable
de
servitude. Dans
les
montagnes
la
révolte
gronde.
Elle
a
éclaté,
en
1240.
Mais
les
Autrichiens
intervinrent
et
la
répression
fut
terrible. Ces
rude
et
fiers
montagnards
savent
depuis
longtemps
l’exact
prix
de
la
liberté.
Ils
savent
aussi
que
leur
région
occupe,
dans
un
monde
qui
se
forme.
une
situation
exceptionnelle.
Les
relations
commerciales
et
culturelles
qui,
au
cours
des
siècles,
se
sont
établies
entre
le
nord
et
le
sud
continent,
se
font
grâce
à
des
routes,
incertaines
mais
non
moins
indispensables
qui,
malgré
tous
les
obstacles,
traversent
le
formidable
rempart
des
Alpes.
Région
privilégiée,
convoitée
à
la
fois
par
les
Autrichiens,
par
les
comtes
se
Kybourg
et
parles
comtes
de
Savoie.
Portant,
le
15
jullet1291,
le
roi
Rodolphe,
chef
hai
des
Habsbourg,
rend
le
dernier
soupir.
Cette
disparition
soudaine
est-elle
un
signe
du
destin. ?
Sans
aucune
doute.
Seize
jours
plus
tard,
c’est
la
rencontre
du
Grütli,
au
cœur
de
la
montagne,
dans
le
voisinent
du
Gothard,
centre
névralgique
du
continent.
La
vocation
alpestre
de
la
Suisse
se
trouve
ainsi
rigoureusement
établie.En
signant
le
pacte,
les
montagnard
d’Uri,
de
Schwyz
et
d’Unterwald
jurent,
devant
Dieu
et
devant
les
hommes,
de
défendre
à
tout
prix
leur
liberté.
La
légende
veut
que
Guillaume
Tell
ait
été
présent.
Mais
ce
personnage,
a-t-il
vraiment
existé ?
Est-il
virement
le
héros
d’un
conte islandais
qui
aurait
été
transplanté
en
Suisse
au
15ème siècle ? Nous ne le saurons probablement jamais. Qu’importe
d’ailleurs !
Guillaume
Tell,
son
fis,
la
pomme
puis
le
meurtre,
dans
le
chemin
creux,
du
cruel
Gessler
seront,
pendant
des
siècles,
les
symboles
de
la
lutte
d’un
peuple
pour
son
indépendance.
Dans
le
pacte
de
1921,
les
montagnards
promettent
également
de
a’aider
les
uns
les
autres
en
cas
de
danger.
« Un
pour
tous
et
tous
pour
un ! »
est
la
devise
de
la
Suisse
naissante.
Cette
solidarité
s’exprime
en
faveur
de
privilèges
auxquels
aucun
des
intéressés
ne
tient
à
renoncer.Elle
garantit
l’intégrité
des
populations
paysannes
qui
possèdent
de
vastes
forêts,
d’immenses
troupeaux
et
de
confortables
demeures
L’engagement
est
formel
Il
est
à
L’origine
d’un
pays
qui
doit
son
nom
aux
habitants
de
Schwyz,
réputés
pour
leurs
qualités
guerrières
et
leur
bravoure
dans
les
combats. |
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